Translate

mardi 27 novembre 2012

Soirée littéraire et poétique autour de l’œuvre de Suzanne DRACIUS et de sa traduction




Mercredi 28 novembre à 18h30 à la Bibliothèque Schoelcher, rue de la Liberté, Fort-de-France.

Intervenants :

     • Nancy Naomi Carlson, Professeur à l'University of the District of Columbia (USA), lauréate du AHCMC Grant Award (prix du Arts and Humanities Council of Montgomery County) pour sa traduction de "Exquise déréliction métisse" (prix Fetkann) de Suzanne Dracius



     • Suzanne Dracius, écrivain, poète, prix de la Société des Poètes Français pour l'ensemble de son oeuvre

       • Patrick Mathelié-Guinlet, poète, comédien, slameur, autour de "Youma" de Lafcadio Hearn, nouvelle traduction et graphie créole en collaboration avec Suzanne Dracius , et des "Fables" de la Fontaine avec adaptations créoles et sources antiques par Suzanne Dracius








Kizuna/Lyiannaj par Alice Cham et Elody Stanislas


Une poésie de l’intime, de la vie et de la créolité, déployée par l’amour entre une mère et sa fille…



Couv. : Maraj, Métamorphose de la foi © Nikki Elizé

Sous le soleil chamarré de Guadeloupe, mère et fille entonnent le chant de l’enfance, des disparus, des ancêtres, de la créolité et des silences.
De cet amour implacable, de ce lien intimement précieux qui unit les deux femmes, jaillit une poésie délicate et profonde, pétrie de reconnaissance et de dévotion. Leurs voix se dressent et se rejoignent dans l’interstice des matins bleus, pour rendre hommage en chœur au don sacré de la vie… Et nous offrir à leur tour les mots qui réveillent, unissent, combattent la séparation, vers cet ailleurs familier et triomphant où l’aura des rêves éclaire le monde.



Elody
Née à Saint Denis en 1987, elle débarque à Marie galante à l’âge de 10 ans en laissant toute son enfance à Trilport, petite ville de la Seine et Marne où elle a agrandi. Elle s’imprègne alors de créolité et se construit son monde, jonglant avec la culture européenne qui l’a bercée et la culture créole qui l’a portée. Au Pensionnat de Versailles elle prend ses premiers cours de théâtre et choisit la filière littéraire. C’est tout naturellement qu’elle entreprend des études en  « Arts du spectacle » et poursuit aujourd’hui en « Ethnologie des Arts Vivants » où elle se passionne et étudie les danses de la Corée du Sud. Les larmes de son premier déménagement se sont transformées en vers, et la poésie à pris possession de  son  âme dès cet instant. La splendeur des mots ! Une manière pour elle qui se dit « enfant du monde », de communiquer, de partager de panser des blessures, de rire des outrages de la vie.

Alice
Elle quitte sa Guadeloupe à l’âge de 22 ans  pour s’exiler  dans la métropole des 4 saisons et  embrasse la carrière d’assistante sociale. De retour au pays depuis 1998 où elle exerce toujours, elle développe ses sens artistiques et s’épanouie encore grâce à l’écriture. A 14 ans, Alice flirtait avec les vers, griffonnait des acrostiches sans même en connaître la valeur littéraire. C’est une passionnée, fidèle à elle-même et à ses valeurs, elle aime les gens et le dit. Ses écrits sont toujours guidés par une émotion, par des coups de cœur, des  coups de gueule. Elle se redécouvre et ré explore le monde à travers ce rêve qu’elle parvient enfin à réaliser. Les mots posés à la volée sur le buvard deviennent les témoins de ses cris refoulés, de ses larmes cachées et de ce sourire qu’elle sait si bien communiquer.



lundi 26 novembre 2012

Meadow Tome2 par Vaniliane




EXTRAIT:


Je ne pouvais évidemment pas faire de mal à Kevin. J’avais des sentiments naissant pour lui. Il me fit baisser mes armes alors qu’il m’enlaçait dans ses bras. J’avais succombé, moi, Meadow, à l’étreinte de cet homme si doux et prévenant. Comment cela avait-il pu se produire ? (..)
Il me tenait par le bas du dos, et je me cambrais sensuellement afin de me frotter encore plus à son corps. Je lui laissais accès à mon cou et à mes épaules pour qu'il les embrasse indéfiniment de ses douces lèvres. J'aimais l'odeur de son corps. Il avait un gout sucré. Ça m'excitait. Oh mon Dieu que m'avait-il fait ?! (..)
En Amour, rien n'est sûr. On se sent sur un petit nuage mais on peut se brûler les ailes très vite. Qu'est-ce que je voulais au fond? Qu'étais-je prête à faire par amour?

« Je suis en total conflit, tout se mélange dans mon esprit..
Entre l'aimer.. Le quitter.. Ou encore l'aimer..
J'aimerai hurler, me déchaîner
Tirailler entre plusieurs sentiments
Cet homme, je ne peux le choisir que pour simple amant..
Que dois-je faire?
Je suis plus bas que terre..
Qui aurait cru que cela m'arrive?
Moi fille, de l'autre rive..
Tout contrôler, tout gérer, tout calculer
Telle est ma devise..
Désorientée, c'est mon cœur qu'il vise..
Lui avouer ce secret, cet aveux.. Je m'arracherai les cheveux!
Aurais-je assez de force pour tout arrêter?
Pour savoir m'engager ? Alors qu'au fond, j'ai sûrement peur de tomber.. »
(..)
Il était dix neuf heures du soir, quand je reçu un appel de ma mère. Elle était hésitante et sa voix cassée. Je ne l'avais jamais entendu de la sorte. Elle n'arrivait pas à aligner deux mots. Alors, je m'impatientais.. (..)
Après cet événement,  je demandai à Kevin de me laisser rester chez ma mère quelque temps. Il était compréhensif. Arrivée dans mes anciens appartements, je me mis  à hurler encore et encore. Je balançais tout ce qui me tombait à la main. Une rage indescriptible montait en moi.
(..)
Mon désir de vengeance était la seule chose qui comptait. Je ne voulais pas voir la famille que j'avais moi-même fondée. Oui, j'avais rejeté mari et enfants. Plus rien n'avait d'importance. C'était comme si quelque chose s'était réveillée en moi. Quelque chose que je ne cherchais pas moi-même à comprendre. (..)
pris à l'arrière de ma voiture une matraque métallique, et j'en sortie d'un pas sûr. Ils étaient à une dizaine de pas devant moi. Je l'ai entendais rire aux éclats. Mais rien ne m'arrêtait. Je tenais ma matraque de la main droite. Je leur ai dit d'une voix grave : « Hey ! On s'amuse ». Le premier à s'être retourné était le jeune homme. Je l’assommai violemment puis enchaîna avec la jeune fille. Tout se passa en moins d'une minute et d'une violence que jamais je ne m'aurai cru capable. (..)
Le jeune homme était debout avec les mains attachées au plafond par une longue corde marine. Il était nu, et avait les pieds écartés attachés aussi par une longue corde marine disposée aux deux extrémités de la pièce. La jeune fille était courbée vers l'avant grâce à un long tabouret. Et elle lui donnait son dos. (..)
Je m'approchai de la jeune fille pour lui mettre la grosse bassine d'eau en bas de sa tête. Ils fermaient les yeux tous les deux et criaient qu'ils ne voulaient pas me voir, qu'ils voulaient repartir et qu'ils oublieraient tout ça. J'en ricanais ! (..)


Originaire de la Guadeloupe, Vaniliane se passionne très tôt pour la musique, et l'écriture. Elle commence sa carrière d'artiste en chantant avec un chanteur de Disco. Ils parcourent l'Europe et l'Asie. Puis, par le plus grand des hasards, elle découvre le slam, et fait partie, d'un groupe nommé "Etat d'Urgence Poétique". Avec sa douce voix, on l'appelle: Le petit Rossignol. Son écriture est dans l'émotion. Son but touché le coeur de ses lecteurs qu'ils ressentent chacun de ses mots. Vaniliane s'est mise quelque temps à l'écart du domaine artistique pour se consacrer à sa plus belle réussite: son fils. Aujourd'hui, elle écrit des romans auto-publiés chez lulu.com

Liens:http://www.lulu.com/spotlight/vaniliane
Liens:

dimanche 25 novembre 2012

Oraison par Dominique Lancastre




Les bougainvilliers de velours
Pendent au-dessus des portes
Dans le silence chaud de l’après midi
Le corps raidi sur une table glacée
Reçoit les derniers invités de sa vie

Dans le miroir à l’abri des regards
Les esprits se disputent le nouvel arrivé
Les vêtements pliés dans les meubles durs
Traînent encore l’odeur du corps pâli
Sous les draps blancs


25 novembre 2012
Dominique Lancastre
Copyright.

samedi 24 novembre 2012

Activités Guyane:Première conférence de la littérature guyanaise


Samedi 24 novembre 2012


L’Association des Auteurs de Guyane propose la 1ere Conférence de la Littérature Guyanaise pendant une journée pendant laquelle les professionnels du secteur littéraire et écrivains de Guyane se rencontrent, et rencontrent les publics, pour explorer différents aspects de l’activité littéraire et mettre en lumière les défis posés à la littérature guyanaise. 
Auteurs, nouveaux talents, universitaires, libraires, éditeurs, metteurs en scène, comédiens, institutionnels, etc., vont ainsi se réunir autour du public.


Programme:
8 :00
Accueil des participants
8 :30
Ouverture
Allocutions 

9:00
A propos de la production littéraire :
Chronologie de la littérature en Guyane : par la Présidente de l’AAG
Le conte : par Christelle Johnny, écrivaine, conteuse, enseignante
La problématique du théâtre en Guyane :par Marie-Annie Félicité, metteur en scène, responsable du Théâtre de Macouria, Présidente de la Cie Théâtrale guyanaise
La poésie et sa place :Par Dominique Martin, plasticien, poète, enseignant
Ecrire à la retraite :par Pierre Stephenson, poète
Débats

10:30 Pause

11:00
Quels moyens disponibles pour diffuser la littérature?
Dix ans au service du livre : par Tchisséka Lobelt, Présidente, Association Promolivres
La mise en marché du livre en Guyane : par Chantal Indian, bibliothécaire.
Témoignage d’un libraire : par Elodie Prodel, libraire
Débats

12:30 Buffet littéraire
(Prestation en partie payante)

14:00
Hommage : Témoignages d’auteurs de l’AAG
Evocation de Léon-Gontran Damas par Sylviane Vayaboury, écrivaine, enseignante.

15:00
Quelle politique du Livre en Guyane?
La politique du livre du Conseil Général : par Joséphine LUCAS, Directrice générale adjointe chargée de la culture, de la valorisation du patrimoine et de l'imprimerie, Conseil général
Directives de la DAC Guyane : par Françoise Dekowski, Conseillère livre-lecture, Chargée de mission patrimoine immatériel et politique linguistique, DAC Guyane,
Politique du livre du Conseil Régional : Représentant Conseil Régional
Synthèse : par Elie Stephenson
Débats

dimanche 11 novembre 2012

PORTRAIT:Gisèle PINEAU


Photo France Antilles ( article par Jean Vidal)



§  1992 : Un papillon dans la cité
§  1993 : La Grande Drive des esprits, roman. Grand Prix des lectrices du magazine ELLE et Prix Carbet de la Caraïbe
§  1994 : Tourment d'amour, nouvelle, dans le collectif Écrire la Parole de nuit, la nouvelle littéraire antillaise
§  1995 : L'Espérance-Macadam, roman. Prix RFO
§  1996 : L'Exil selon Julia, roman. Prix Terre de France et Prix Rotary
§  1998 : L'âme prêtée aux oiseaux, roman.
§  1999 Caraïbes sur Seine, roman.Prix roman Jeunesse Maurice 2001
§  2002 Chair piment, roman
§  2004 Fichues racines, nouvelle, dans le collectif Paradis Brisé - Nouvelles des Caraïbes, Collection Étonnants Voyageurs
§  2007 Fleur de barbarie, roman
§  2007 : Mes quatre femmes, roman
§  2007 : C'est la règle,roman
§  2008 : Les Colères du volcan roman
§  2008 : Morne Câpresse , roman
§  2009 : Nouvelles de Guadeloupe, avec Fortuné Chalumeau, Simone Schwarz-Bart, et Ernest Pépin, nouvelles
§  2010 : Folie, aller simple : Journée ordinaire d'une infirmière, roman : "Prix Carbet des lycéens 2011"
§  2010 : L’odyssée d’Alizée, roman
§  2012 : Cent vies et des poussières, roman
 (Source Wikipédia)

Autres liens:

http://www.guadeloupe.franceantilles.mobi/actualite/culture-et-patrimoine/gisele-pineau-ecrivain-je-suis-une-paysanne-une-terrienne-04-06-2012-172373_29.php

Quelques aspects de la résilience par Marie-Andrée Ciprut




"Migration, blessure psychique et somatisation ch.3.6. : Le concept de résilience lié au traumatisme

"Boris Cyrulnik, éthologue, médecin psychiatre, dont il a déjà été question dans les chapitres précédents, a puisé dans son histoire personnelle de victime directe du nazisme, les sources d’un concept qui va ouvrir de nouvelles perspectives à l’histoire du traumatisme : la résilience. Pour lui, c'est une notion dynamique qui ne concerne pas l'individu en soi, mais plutôt sa trajectoire de vie. Face à l'adversité, il surmontera les épreuves en ayant recours à ses ressources positives, véritables éléments de protection. La résilience n'a pourtant rien à voir avec l'invulnérabilité ni la réussite sociale.
Cyrulnik emprunte à la chanteuse française Barbara ces mots qui débutent son livre Les vilains petits canards : « Je suis née à l’âge de vingt-cinq ans, avec ma première chanson… Avant, je me débattais… J’ai dû me taire pour survivre. Parce que je suis déjà morte il y a longtemps – j’ai perdu la vie autrefois – mais je m’en suis sortie, puisque je chante. » Elle impliquait par là que sans la chanson, elle n’aurait pas survécu psychiquement au viol de son père lorsqu’elle était enfant, ni aux persécutions qu’elle avait subies pendant la guerre.

La résilience, mot du vocabulaire métallurgique, signifie, d’après le dictionnaire, « le rapport de l’énergie cinétique nécessaire pour provoquer la rupture d’un métal, à la surface de la section brisée ». Ce terme implique donc que tout corps déformé, tant qu’il n’a pas atteint ce point de rupture, reprendra sa structure quels que soient les coups et les pressions du milieu. B. Cyrulnik adapte ce concept de résilience à la psychologie pour montrer, contrairement aux idées reçues, que la répétition transgénérationnelle n’est pas une fatalité : un enfant battu ne donnera pas forcément un parent maltraitant. Il ne reproduira pas les mêmes schémas s’il a recours à ses propres ressources internes pour faire le deuil de ce qu’il a vécu.

 La résilience est donc un processus dynamique donnant à l’individu la capacité de réagir lorsqu'il est confronté à l'adversité, de rebondir dans la vie, de puiser dans ses ressources internes pour réapprendre à vivre une autre vie, une vie après l’événement traumatique. Il n'y a pas de réversibilité possible après un trauma ; par contre, la résilience nous force à le transformer, le métamorphoser. Le travail de mémoire consistera alors à utiliser le passé, y imprégner notre imaginaire, rendre supportable le réel présent ainsi recomposé et faire des liens entre présent, passé et futur, car « c’est le style de développement de la personne blessée qui attribue au coup son pouvoir traumatisant. »


A propos de Migration, blessure psychique et somatisation:



Cette recherche, à l'image des gens que reçoit notre association et des membres qui composent son équipe, est plurielle.
Plurielle dans les ancrages théoriques, les formations des psychologues de pluriels, plurielle quant aux plumes qui s'expriment dans le texte qui suit, plurielle par la diversité des histoires recueillies lors des thérapies effectuées par les uns les autres, et dont l'analyse a servi de base à cette réflexion.
Le déroulement de la recherche, le fonctionnement en équipe lors de cette activité, ont connu toutes les richesses et les difficultés d'un travail en contexte pluriculturel : des discussions passionnantes, des affrontements idéologiques, de longues périodes de stagnation, des instants de grâce où nous touchions du doigt un accord dans la façon de penser et de travailler... Le texte final en est aussi le reflet.
La problématique abordée: "traumatisme et somatisation dans un contexte migratoire ", a certainement contribué elle aussi, à nos difficultés. Le fait qu'il n'est pas évident pour une équipe, relativement nombreuse de praticiens, de se mettre dans une logique de recherche, activité au long cours à maintenir en parallèle à une pratique au quotidien, mouvante, souvent dans l'urgence; le fait aussi que tous les psychologues ont un mandat très partiel à pluriels , ce qui implique un morcellement conséquent de leur temps de travail. Ce qui nous a rassemblés, mis à part l'engagement auprès des migrants qui constitue le fondement de notre association, c'est l'intérêt pour la problématique né de nos préoccupations cliniques, et le fort parti-pris de ne pas considérer la migration comme forcément associée à la pathologie, avec tout le cortège de représentations négatives qui lui est généralement associé, même dans le contexte de souffrance psychique qui est le nôtre




Biographie:

Marie-Andrée Ciprut, psychologue FSP (Fédération Suisse des psychologues), psychologue-psychothérapeute, ancienne responsable clinique, jongle avec l'Interculturel depuis son plus jeune âge. 
Membre des conseils d'administration de plusieurs associations telles le Club culturel Franco-Caraïbe et l'AGRAF (Association Gessienne contre le racisme et le fascisme), Marie-Andrée CIPRUT est aussi l'auteure de plusieurs ouvrages, dont Flore de femmes .(Source amazon)

samedi 10 novembre 2012

PORTRAIT: Maryse Condé



§  Heremakhonon (1976)
§  Une saison à Rihata (1981)
§  Segou
§  Tome 1 : Les murailles de terre (1984)
§  Tome 2 : La terre en miettes (1985)
§  Moi, Tituba sorcière... (1986)
§  Haïti chérie (1986) qui est renommée "Rêves Amers"(2005)
§  La vie scélérate (1987)
§  En attendant le bonheur (1988)
§  Hugo le terrible (1989)
§  The Children of Segu (1989)
§  Tree of Life (1992)
§  La colonie du nouveau monde (1993)
§  La migration des cœurs (1995)
§  Traversée de la mangrove (1989)
§  Pays mêlé (1997)
§  Desirada (1997)
§  The Last of the African Kings (1997)
§  Windward Heights (1998)
§  Le cœur à rire et à pleurer (1999)
§  Cèlanire cou-coupé (2000)
§  La Belle Créole (2001)
§  La planète Orbis (2002)
§  Histoire de la femme cannibale (2005)
§  Uliss et les Chiens (2006)
§  Victoire, les saveurs et les mots (2006)
§  Les belles ténébreuses (2008)
§  En attendant la montée des eaux (2010)
§  La vie sans fards (2012)

Rendez-vous: Salon du livre, foire du livre etc....


7ème édition - 7,8 et 9 décembre 2012
Espace Encan, Bassin des Grands Yachts, Quai Louis Prunier, à La Rochelle
Horaires :
Vendredi
De 14h00 à 19h00.
Samedi et dimanche de 10h00 à 19h00






vendredi 9 novembre 2012

La résilience aux Antilles françaises: négritude et judéité Réponse de Camille Mayne





La résilience aux Antilles françaises: négritude et judéité :

L'antisémitisme et le racisme ont été et restent une constance de la civilisation européenne avec un apogée meurtrier pendant la seconde guerre mondiale. Boris Cyrulnik neuropsychiatre, auteur de plusieurs livres (l'ensorcellement du monde, de chair et d'âme…), a échappé au génocide des camps de concentration. Il est invité à la Martinique pour parler de son dernier livre sur la résilience, cette capacité humaine à surmonter les traumatismes collectifs et individuels

.Mais entre le juif expulsé par le code noir (*) et l'Antillais enchaîné, existe t'il une psychothérapie compatible . Peut-il avoir une vision commune d’une psychothérapie ? La colonisation est terminée, mais l'esprit colonial demeure. Les Antillais ont enfoui le passé sous un volcan à la violence latente, prisonniers dans un silence vertigineux, qui altère leur rapport au monde.

Les juifs de France, quant à eux, au travers de leurs institutions, exorcisent en permanence le mal.
Je suis curieux de savoir ce que peut bien raconter un juif - on a toujours dit juif - à un nègre - aujourd'hui on dit ultra-marin - sur la résilience !!!!! Faire un parallèle entre, « peau noire, masque blanc » de Franzt Fanon, psychiatre antillais chantre du traumatisme post-colonial et le livre de Boris Cyrulnik, est un exercice littéraire qui n'enlève rien au fossé qui sépare le peuple du silence du peuple élu. Leurs résiliences prennent-elles le même chemin et ont-elles la même forme? La réparation des uns est un combat constant, celle des autres un report permanent sur les générations futures.

Quant à la France, avant d'être le pays d'illusoires lumières, elle est avant tout une terre de descendants, de paysans traumatisés par les famines passées. Elle se bat contre ses démons en falsifiant l'histoire et, est incapable d'intégrer des minorités sans les assimiler à son jacobinisme.

(*) code noir ; Article 1......enjoignons à tous nos officiers de chasser de nos dites îles tous les juifs qui y ont établi leur résidence, auxquels, comme aux ennemis déclarés du nom chrétien, nous commandons d'en sortir dans trois mois à compter du jour de la publication des présentes, à peine de confiscation de corps et de biens.(Camille Mayne)

"La résilience, une démarche collective pour la Martinique ?"

Conférence-débat samedi 10 novembre à 9h à l'UAG avec le professeur Boris CYRULNIK, sur le thème : 

"La résilience, une démarche collective pour la Martinique ?"



dimanche 4 novembre 2012

Trajectoires par Pierre Laporte





Résumé du livre : Oméga est un homme qui se cherche, qui cherche, vers l’autre peut-être ? Ce texte alterne narrations, poèmes en vers libres et prose, et allégories nombreuses.
On suit comme dans une tragédie déclinée en Actes, le cheminement psychologique du héros qui semble revenir à son point de départ.



Extrait :Oméga rêve
C'était un matin de juillet, je crois : je me réveillai sur une plage, en face de moi, plantée dans le sol, une tête me regardait.
Allongé sur le sable avec cette tête familière, faisant la moue, maussade.
Elle se mit à parler, des propos tantôt étranges tantôt anodins, passant de l'un à l'autre sans la moindre logique.
Elle, bavarde, je restais là où j'avais ouvert les yeux, sans doute par peur d'être impoli, je n'allais pas voir ce qu'il y avait derrière la tête, la double face, l'envers du décor. Les questions appelaient des réponses à contretemps et réciproquement, les mots tombaient sur la journée, se serraient les uns contre les autres à la manière des grains de silice en dessous.






Biographie
Pierre Laporte est né à Bordeaux le 4 septembre 1974.En 1993, il obtient un Bac D  et entame des études qui vont lui permettre d’obtenir un Deug en science de la vie, puis une maîtrise de biologie des populations et écosystèmes en 1998.Il découvre cette même année des cultures africaines via une association d’étudiants gabonais et commence l’apprentissage des percussions. Il effectue son service militaire par la suite en 1999 et obtient en 2000 un mastère aménagement des productions aquatiques qui l’amènera à effectuer un stage de 5 mois en Cote d’Ivoire. Il pense même à s’y installer pour y vivre et travailler. Mais, l’élection de Gbagbo et les troubles politiques qui vont suivre vont le forcer à revenir en France. En 2002, il commence à enseigner et se met à l’écriture en 2006.Il s’installe à Paris en 2010 où il enseigne des sciences. En décembre 2011 il commence l’émission littéraire « Afrique culture, les mots pour le dire » sur la web radio www.radio-tongolo.com. En aout 2012 il publie son premier roman, une nouvelle poétique chez « diasporas noires » (maison d’édition équitable).

Liens et informations :
en ligne uniquement  ; cliquez sur ce lien

  http://diasporas-noires.com/librairie-1/trajectoires

- pour l'obtenir en version papier  -----> passer commande par mail sur le lien suivant
http://diasporas-noires.com/bon-de-commande 

- pour l'obtenir en version numérique en cliquant sur « ajouter au panier »